La drogue c’est un produit, une substance, qui est compatible avec certains récepteurs du cerveau car il agit comme d’autres produits que le corps peut produire lui-même... Le cerveau va l’aimer et il va en devenir dépendant, c’est-à-dire qu’il aura du mal à s’en passer. Ces substances qui vont agir sur le cerveau vont modifier le comportement et la perception des choses. On dit que ce sont des substances psychoactives.
Mais en fait aujourd’hui on parle plutôt d’ « addiction » que de drogues car d’autres choses peuvent avoir ce même effet de dépendance sur le corps que les substances psychoactives. En effet ça peut être un produit comme le tabac, l’alcool, les médicaments et les stupéfiants (ce que certains appellent les « drogues dures »), mais ça peut aussi être une pratique comme le sport, les jeux vidéos, le chat sur internet, le téléphone portable, la nourriture (anorexie et boulimie), les achats compulsifs…
Vous pouvez constater que dans toutes ces choses il y en a qui sont :
interdites par la loi comme les stupéfiants : interdiction de détenir et de consommer des stupéfiants comme le cannabis, l’héroïne, l’ecstasy, la cocaïne…
d’autres qui sont autorisées mais réglementées : le tabac par exemple qu’on a le droit de consommer mais pas dans les lieux publics, ou encore l’alcool avec un taux légal maximal de 0,5gr d’alcool par litre de sang pour la conduite d’un véhicule… Autre exemple : la vente d’alcool et de tabac est interdite aux moins de 16 ans et celle des jeux de grattage aux moins de 18 ans.
et enfin d’autres qui sont autorisées comme la nourriture ou les jeux vidéos
Pour autant, il faut savoir que la distinction entre les substances interdites et celles qui sont autorisées n’a pas toujours de rapport avec leur dangerosité. Toutes ces choses ont des effets et entraînent des risques divers en fonction de différents facteurs comme la toxicité éventuelle de certaines substances, la fréquence d’utilisation, la quantité, l’état dans lequel on se trouve quand on les utilise, le contexte…
Toutes ces substances ne sont pas forcément dangereuses et on n’en devient pas forcément dépendant. Si par exemple le risque est très fort avec les stupéfiants, il est beaucoup plus rare avec les jeux vidéos. Les usages peuvent ainsi se différencier.
On peut avoir une consommation ou une utilisation normale (occasionnelle ou régulière) de ces différentes choses c’est-à-dire que la personne sait gérer son utilisation, elle la maîtrise, et qu’elle n’engendre donc pas de conséquences dommageables pour elle et/ou son entourage
Mais parfois ces consommations ou ces utilisations peuvent avoir des conséquences sur la santé et/ou sur la vie quotidienne de la personne. Elles peuvent ainsi provoquer des troubles du comportement et perturber les relations avec l’entourage (par exemple passer une bonne partie de la nuit sur un ordinateur et ne plus réussir la journée a suivre correctement les cours à l’école). On dit que la personne a un usage nocif, on parle d’abus
Et dans les cas extrême, la consommation ou l’utilisation devient une véritable habitude dont la personne ne peut plus se passer, qu’elle devient incontrôlable par la personne et se passer de cette habitude est très douloureux physiquement ou psychologiquement pour elle. On parle ici de dépendance physique et/ou de dépendance psychologique
On parlera donc de conduites addictives ou d’addictions pour la tendance chez certaines personnes à répéter de façon compulsive un comportement, malgré les conséquences dommageables pour elle et/ou son entourage (exclusion, échec scolaire, dégradation de la santé…).
Attention, toute consommation et toute utilisation n’est pas forcément problématique. La difficulté est de repérer quand cela le devient.
Conseils :
pour la personne : tenter d’arrêter pendant une semaine la pratique qui vous concerne (la consommation d’une substance ou le jeu vidéo, internet…). Si cet arrêt vous pose des problèmes, contactez nous ou parlez en à votre médecin.
pour l’entourage : surveillez chez la personne certaines manifestations physiques, un changement de comportement, de l’instabilité de l’humeur, une agressivité inhabituelle, le repli sur soi, le refus de dialoguer…Pour autant tous ces signes ne sont pas forcément révélateurs d’une addiction. Il est donc important d’en discuter avec la personne et de l’aidez à en prendre conscience. Au besoin, proposez lui d’être aidée.
Il existe des prises en charge pour chaque addiction comme l’aide à l’arrêt du tabac, les traitements de substitution aux opiacés, les accompagnements psychologiques pour les dépendances aux jeux…Au besoin
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